30 janvier 2017

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Ginkgo biloba

  • Favorise la circulation sanguine périphérique
  • Aide à entretenir les fonctions cérébrales

Histoire du Ginkgo

De tous les arbres, le Ginkgo est une véritable force de la nature.

L’apparition du Ginkgo biloba remonte à près de 300 millions d’années – soit à une époque où la terre commençait à se peupler de dinosaures. La famille des ginkgoacées était alors immense et s’étendait sur tout l’hémisphère nord jusqu’en Inde et en Australie. Le Ginkgo a survécu à tous les bouleversement de l’histoire terrestres, si bien qu’on le qualifie de « fossile vivant ». Il est aujourd’hui le dernier représentant de la famille des ginkgoacées. C’est en Chine que l’on retrouve les Ginkgo les plus anciens. Ils seraient âgés de 4000 ans . Ils atteignent une hauteur de 40 mètres et le diamètre de leur tronc peut dépasser 4 mètres. C’est monumental ! En Chine, le Ginkgo était vénéré comme «arbre de la connaissance», indissociable du patrimoine culturel.A partir de la Chine, l’arbre s’installa en Corée et au Japon où on le plantait volontiers aux alentours des temples.

Il y a 150 millions d’années, les ginkgoacées étaient également très courants en Europe, mais ils disparurent de ces contrées à la période glaciaire. Les Ginkgo que l’on trouve aujourd’hui dans les parcs et jardins chics mais aussi le long de certaines routes très achalandées, ont été plantés au 17ème siècle.Un premier exemplaire a été planté en Europe vers 1730 dans le jardin botanique d’Utrecht. Le Ginkgo fut décrit pour la première fois en 1712 par Engelbert Kämpfer, médecin et naturaliste allemand, qui l’avait découvert lors de son séjour de deux ans au Japon. En 1771 le botaniste Carl von Linné donna au Ginkgo biloba son nom scientifique en se référant à celui que Kämpfer lui avait attribué.

Au Japon, l’arbre se nom me ICHÔ (que l’on prononce (itchoo’) ou bien ICHÔ NO KI (arbre ichô) et ses graines (noix), qui sont très appréciées, sont appelées GINNAN.
Le symbole suivant sert à désigner l’arbre tout comme les noix :

銀杏 La première partie, se prononce GIN et signifie argent (le métal). Elle se compose elle-même du signe pour «l’or, l’argent, le métal» et de celui pour «bon». La seconde partie se compose des signes pour «arbre» et «bouche». On la prononce ANZU, qui signifie «abricot».

En 1815, dans un poème du recueil intitulé «Le Divan», Goethe décrivait la fascinante entité de sa dualité :
Ginkgo biloba.
La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient,
Est confié à mon jardin,
Offre un sens caché
Qui charme l’initié.
Est-ce un être vivant,
Qui s’est scindé en lui-même,
Sont-ils deux qui se choisissent,
Si bien qu’on les prend pour un seul.
Pour répondre à ces questions,
Je crois avoir la vraie manière,
Ne sens-tu pas, à mes chants,
Que je suis à la fois un et double.

Caractéristiques botaniques du Ginkgo

Le Ginkgo est un arbre de 30 à 40 mètres de hauteur, dont le tronc atteint parfois 4 mètres de circonférence. Il peut vivre jusqu’à 4000 ans, la première floraison se produisant seulement au bout d’environ 25 ans et la période de fertilité durant généralement plus de 1000 ans. L’écorce d’un brun grisâtre est marquée de profonds sillons. Au bout des longues pousses de l’année, les feuilles sont alternes ou bien elles poussent en touffes sur des rameaux courts. Elles ont la forme caractéristique d’un éventail, lobé ou non selon l’âge de l’arbre. Les nervures sont parallèles ce qui s’explique par la parenté phylogénique du Ginkgo avec les conifères. A l’automne, les feuilles jaunissent et tombent.

Le Ginkgo est différent des autres arbres. Il ne forme ni véritables graines ni spores ; pour le botaniste, ses « fruits » sont en fait des ovules entourés d’un tégument.
Examinons la vie sexuelle du ginkgo de plus près : l’espèce est dioïque (du grec « à deux maisons »), ce qui signifie qu’il y a des individus mâles et femelles. Les « larmes d’amour » que produit Madame Ginkgo à la surface du tégument de l’ovule mûr sont une sécrétion qui facilite la fécondation en piégeant les pollens. Les pollens disséminés par le vent adhèrent au tégument et pénètrent lentement dans la chambre pollinique de l’ovule. Ils y forment des tentacules tubulaires grâce auxquelles ils s’accrochent à la paroi de la chambre pollinique. Une fois tombée sur le sol à l’automne, l’ovule se remplit d’un liquide en même temps que s’ouvrent les points de passage vers les cellules sexuelles femelles, appelées « archégones ». Libérées des pollens, les cellules sexuelles mâles nagent alors vers les archégones pour les féconder, comme le font les spermatozoïdes. Remarquables, ces ginkgos ! Seuls de très anciens représentants du règne végétal comme les algues et les mousses possèdent un mécanisme de fertilisation similaire. Quant à la chair décomposée du tégument, son odeur âcre, voir rance, n’échappe à personne.

Les « graines » ou amandes du ginkgo sont une délicatesse appréciée dans les pays d’Asie du Sud-Est et de l’Est. Les noix de Ginkgo entrent dans la composition de divers plats traditionnels japonais. Grillées et légèrement salées, elles ont un arôme délicat, un peu amer, qui convient très bien pour accompagner la bière ou le saké.

Habitat

Très estimé en raison de sa beauté mais aussi pour sa résistance à la pollution et aux insectes prédateurs, le Ginkgo pousse aujourd’hui dans le monde entier.Il pousse fréquemment en Chine, au Japon et en Corée à l’état naturel tandis qu’en Europe, on le cultive dans des plantations.


30 janvier 2017

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